[article] 
inEnfance majuscule (Paris) > 2018-02 (01/2018) . - p. 24-45

Titre :	De l'enfant objet à l'enfant sujet : Prérégrinations en protection de l'enfance
Type de document :	texte imprimé
Auteurs :	Nicole Emam, Auteur
Année de publication :	2018
Article en page(s) :	p. 24-45
Langues :	Français
Mots-clés :	protection de l'enfance  statut de l'enfant  étude historique
Résumé :	Les temps antiques n'étaient pas tendres pours les nouveau-nés. En Grèce, l'exposition est le droit reconnu au père ou, au tuteur légal de sa mère (épouse, concubine ou fille) de disposer, comme il l'entend, de la vie de l'enfant à naître ou de celle du nouveau-né. C'est la possibilité de "ne pas nourrir", "ne pas élever", c'est-à-dire exclure du cercle de la maison, ou "déposer" l'enfant. À Rome, le pater familias, chef de famille titulaire de la patria postestas (la puissance paternelle), avait droit de vie ou de mort sur ses enfants, comme sur sa femme et ses esclaves d'ailleurs. Le chef de famille a un pouvoir absolu sur ses enfants, même adultes et mariés. ¦ leur naissance, rien ne l'oblige à les prendre en charge. Il peut décoder d'abandonner, voire de tuer, le nouveau-né que la mère lui présente : s'il le dépose à terre, c'est un verdict de mort ou d'abandon, s'il le prend dans ses bras et "l'élève", c'est qu'il l'accepte. Généralement, l'enfant non accepté était déposé à terre dans un lieu public, ce qui permettait à un autre citoyen de le prendre sous son autorité (in mancipio). De là sont nés nos grands mythes fondateurs (Œdipe, Romulus et Rémus...). Et puis l'église est passé par là....

[article] De l'enfant objet à l'enfant sujet : Prérégrinations en protection de l'enfance [texte imprimé] / Nicole Emam, Auteur . - 2018 . - p. 24-45.
Langues : Français
in Enfance majuscule (Paris) > 2018-02 (01/2018) . - p. 24-45

Mots-clés :

protection de l'enfance  statut de l'enfant  étude historique

Résumé :

Les temps antiques n'étaient pas tendres pours les nouveau-nés. En Grèce, l'exposition est le droit reconnu au père ou, au tuteur légal de sa mère (épouse, concubine ou fille) de disposer, comme il l'entend, de la vie de l'enfant à naître ou de celle du nouveau-né. C'est la possibilité de "ne pas nourrir", "ne pas élever", c'est-à-dire exclure du cercle de la maison, ou "déposer" l'enfant. À Rome, le pater familias, chef de famille titulaire de la patria postestas (la puissance paternelle), avait droit de vie ou de mort sur ses enfants, comme sur sa femme et ses esclaves d'ailleurs. Le chef de famille a un pouvoir absolu sur ses enfants, même adultes et mariés. ¦ leur naissance, rien ne l'oblige à les prendre en charge. Il peut décoder d'abandonner, voire de tuer, le nouveau-né que la mère lui présente : s'il le dépose à terre, c'est un verdict de mort ou d'abandon, s'il le prend dans ses bras et "l'élève", c'est qu'il l'accepte. Généralement, l'enfant non accepté était déposé à terre dans un lieu public, ce qui permettait à un autre citoyen de le prendre sous son autorité (in mancipio). De là sont nés nos grands mythes fondateurs (Œdipe, Romulus et Rémus...). Et puis l'église est passé par là....