[article] Titre : | Entre oralité et scripturalité dans un atelier de création littéraire en 6ème : Un dispositif pour « révéler » l’élève scripteur en REP | Type de document : | document électronique | Auteurs : | Noëlle Mathis, Auteur ; Catherine Frier, Auteur ; Francis Coulaud, Auteur | Année de publication : | 2019 | Note générale : | Bibliogr., Annexe | Langues : | Français | Mots-clés : | littératie compétence écrite lien oralité-scripturalité sujet scripteur atelier d’écriture | Résumé : | Impliqués depuis quatre ans dans l’animation d’ateliers d’écriture au collège en REP dans les quartiers nord de Marseille, nous constatons que le "traditionnel" appui de la proposition d’écriture par la lecture à voix haute d’un texte de littérature ne fonctionne pas. Les textes ne font pas référence. Ce n’est pas tant à cause d’un contenu trop difficile d’accès (linguistiquement ou culturellement) pour les élèves mais plutôt, nous semble-t-il, d’une réticence de leur part à entrer "naturellement" dans le rituel scolaire qui consiste à écouter la lecture d’un extrait de littérature. Ils ne reconnaissent pas le signal que ce rituel constitue et ne se reconnaissent pas dans ce rituel. Par ailleurs, ils ne semblent pas faire le lien entre ce geste de lecture et leur futur geste d’écriture. Par contre, lorsque nous activons des activités de remue-méninges, initiées à partir de questions (par exemple : ça veut dire quoi habiter un lieu/être habité par un lieu ?), les élèves participent, sont concentrés et demandent la parole. Les aspects les moins conventionnels des questions mises en jeu dans ces temps de prises de parole sont acceptés par eux sans obstacle. Cela rebondit à travers l’espace, crée un espace, la fabrication, en mode fugace, d’une référence commune. Dans cet article, nous interrogeons le lien oralité-scripturalité comme vecteur pour l’élève de la construction d’une posture de scripteur (Bucheton, 2006). Plus précisément, nous questionnons à la fois le "déclic" nécessaire, mais aussi le contexte pédagogique, susceptibles d’amener l’élève à se considérer comme scripteur légitime. Nous formulons l’hypothèse que l’alternance et l’enchevêtrement de pratiques d’oralité et de scripturalité favorisent le ré-investissement à l’écrit des connaissances manifestées lors des échanges à l’oral. Nous montrons également comment la pratique d’ateliers d’écriture favorisant des allers-retours entre oralité et scripturalité contribue, pour des élèves considérés comme défavorisés en raison d’un supposé déficit socio-culturel, à des changements de "postures scripturales" (Bucheton, 2006) propices au développement et aux renforcements des habiletés littéraciques de ces élèves. Quelles que soient les méthodes d’animation, les ateliers d’écriture semblent favoriser le passage à l’écriture, aident les participants à reprendre confiance en leurs compétences scripturales et incitent à la réécriture (Lafont-Terranova, 1999). | En ligne : | https://journals.openedition.org/pratiques/7561 | Format de la ressource électronique : | Texte intégral | in Pratiques (Metz) > 183-184 (12/2019)
[article] Entre oralité et scripturalité dans un atelier de création littéraire en 6ème : Un dispositif pour « révéler » l’élève scripteur en REP [document électronique] / Noëlle Mathis, Auteur ; Catherine Frier, Auteur ; Francis Coulaud, Auteur . - 2019. Bibliogr., Annexe Langues : Français in Pratiques (Metz) > 183-184 (12/2019) Mots-clés : | littératie compétence écrite lien oralité-scripturalité sujet scripteur atelier d’écriture | Résumé : | Impliqués depuis quatre ans dans l’animation d’ateliers d’écriture au collège en REP dans les quartiers nord de Marseille, nous constatons que le "traditionnel" appui de la proposition d’écriture par la lecture à voix haute d’un texte de littérature ne fonctionne pas. Les textes ne font pas référence. Ce n’est pas tant à cause d’un contenu trop difficile d’accès (linguistiquement ou culturellement) pour les élèves mais plutôt, nous semble-t-il, d’une réticence de leur part à entrer "naturellement" dans le rituel scolaire qui consiste à écouter la lecture d’un extrait de littérature. Ils ne reconnaissent pas le signal que ce rituel constitue et ne se reconnaissent pas dans ce rituel. Par ailleurs, ils ne semblent pas faire le lien entre ce geste de lecture et leur futur geste d’écriture. Par contre, lorsque nous activons des activités de remue-méninges, initiées à partir de questions (par exemple : ça veut dire quoi habiter un lieu/être habité par un lieu ?), les élèves participent, sont concentrés et demandent la parole. Les aspects les moins conventionnels des questions mises en jeu dans ces temps de prises de parole sont acceptés par eux sans obstacle. Cela rebondit à travers l’espace, crée un espace, la fabrication, en mode fugace, d’une référence commune. Dans cet article, nous interrogeons le lien oralité-scripturalité comme vecteur pour l’élève de la construction d’une posture de scripteur (Bucheton, 2006). Plus précisément, nous questionnons à la fois le "déclic" nécessaire, mais aussi le contexte pédagogique, susceptibles d’amener l’élève à se considérer comme scripteur légitime. Nous formulons l’hypothèse que l’alternance et l’enchevêtrement de pratiques d’oralité et de scripturalité favorisent le ré-investissement à l’écrit des connaissances manifestées lors des échanges à l’oral. Nous montrons également comment la pratique d’ateliers d’écriture favorisant des allers-retours entre oralité et scripturalité contribue, pour des élèves considérés comme défavorisés en raison d’un supposé déficit socio-culturel, à des changements de "postures scripturales" (Bucheton, 2006) propices au développement et aux renforcements des habiletés littéraciques de ces élèves. Quelles que soient les méthodes d’animation, les ateliers d’écriture semblent favoriser le passage à l’écriture, aident les participants à reprendre confiance en leurs compétences scripturales et incitent à la réécriture (Lafont-Terranova, 1999). | En ligne : | https://journals.openedition.org/pratiques/7561 | Format de la ressource électronique : | Texte intégral |
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