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Expression, inculcation et éducation : de l'art de devenir soi-même / Eric Dubreucq in Spirale (Lille), 47 (01/2011)
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[article]
Titre : Expression, inculcation et éducation : de l'art de devenir soi-même Type de document : texte imprimé Auteurs : Eric Dubreucq, Auteur Année de publication : 2011 Article en page(s) : p. 45-63 Note générale : Bibliogr. Langues : Français Mots-clés : éducation individualisme morale inculcation expression subjectivisme normativité Résumé : L’éducation peut être comprise comme inculcation ou comme expression de soi. L’auteur montre qu’il s’agit là non d’une antinomie mais d’une simple tension entre deux pôles qui organise notre expérience. Il explique la valorisation de l’expérience de soi par un phénomène culturel que Charles Taylor appelle "le tournant expressiviste", et montre que l’injonction à devenir soi-même n’entre pas en conflit avec les normes sociales. Il est possible de concilier éducation et idée du moi qui s’autoformule. L’exemple de cette conciliation est donné par l’éducation morale selon Kolhberg, plus connue sous l’appellation de "philosophie à l’école". Cette méthode repose en effet sur l’idée que l’enfant doit être invité à faire appel à ses ressources intérieures pour résoudre des questions morales. L’auteur conclut qu’en invoquant la montée d’une "culture de l’expression" menaçante, l’on risque d’assimiler trop vite individualisme et subjectivisme, au lieu de penser l’individualisme de façon complexe et dans son historicité. Les travaux de G. Simmel permettent une telle analyse, qui distinguent un "individualisme latin" perpétuant l’héritage des Lumières et un "individualisme germanique" d’inspiration romantique et expressiviste. En ligne : http://spirale-edu-revue.fr/IMG/pdf/4_spir47f_dubreucq.pdf Format de la ressource électronique : Texte intégral
in Spirale (Lille) > 47 (01/2011) . - p. 45-63[article] Expression, inculcation et éducation : de l'art de devenir soi-même [texte imprimé] / Eric Dubreucq, Auteur . - 2011 . - p. 45-63.
Bibliogr.
Langues : Français
in Spirale (Lille) > 47 (01/2011) . - p. 45-63
Mots-clés : éducation individualisme morale inculcation expression subjectivisme normativité Résumé : L’éducation peut être comprise comme inculcation ou comme expression de soi. L’auteur montre qu’il s’agit là non d’une antinomie mais d’une simple tension entre deux pôles qui organise notre expérience. Il explique la valorisation de l’expérience de soi par un phénomène culturel que Charles Taylor appelle "le tournant expressiviste", et montre que l’injonction à devenir soi-même n’entre pas en conflit avec les normes sociales. Il est possible de concilier éducation et idée du moi qui s’autoformule. L’exemple de cette conciliation est donné par l’éducation morale selon Kolhberg, plus connue sous l’appellation de "philosophie à l’école". Cette méthode repose en effet sur l’idée que l’enfant doit être invité à faire appel à ses ressources intérieures pour résoudre des questions morales. L’auteur conclut qu’en invoquant la montée d’une "culture de l’expression" menaçante, l’on risque d’assimiler trop vite individualisme et subjectivisme, au lieu de penser l’individualisme de façon complexe et dans son historicité. Les travaux de G. Simmel permettent une telle analyse, qui distinguent un "individualisme latin" perpétuant l’héritage des Lumières et un "individualisme germanique" d’inspiration romantique et expressiviste. En ligne : http://spirale-edu-revue.fr/IMG/pdf/4_spir47f_dubreucq.pdf Format de la ressource électronique : Texte intégral Hannah Arendt, Little Rock et la question de la neutralité scolaire / Michel Fabre in Éducation et socialisation, N° 64 (06/2022)
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[article]
Titre : Hannah Arendt, Little Rock et la question de la neutralité scolaire Type de document : document électronique Auteurs : Michel Fabre, Auteur Année de publication : 2022 Note générale : Bibliogr. Langues : Français Mots-clés : Arendt, Hannah (1906-1975) éducation citoyenne inculcation questions socialement vives Résumé : Des circulaires ministérielles en appellent, non plus seulement à une sensibilisation, mais à une véritable "mobilisation de la jeunesse" contre les effets du réchauffement climatique. Ces préconisations posent la question de la neutralité de l’espace scolaire dans le cadre républicain. Pour ne pas s’enliser dans ce type de débat récurrent en France, on propose ici de faire un détour par l’Amérique, avec l’affaire de Little Rock et les analyses que propose Hannah Arendt des prétentions de l’État à initier un processus de déségrégation sociale en obligeant les lycées publics à intégrer les élèves noirs. N’est-ce pas trahir l’essence même de l’éducation que d’embrigader la jeunesse dans des luttes politiques qui ne sont pas de leur ressort ? Et pourtant, les tensions internes à la philosophie politique d’Arendt suggèrent de reposer le problème de la neutralité scolaire d’une manière moins radicale quand ce qui est en jeu est la préservation de la vie, condition nécessaire bien qu’insuffisante de l’éducation. Mais, d’un autre côté, peut-on se contenter de mobiliser les élèves en leur inculquant des "bonnes pratiques" sans les engager dans la réflexion ? Bref, si l’école, en tant qu’institution, doit servir de relais aux politiques publiques, selon quelles modalités spécifiques doit-elle le faire ? La mobilisation de la jeunesse ne doit-elle pas prendre d’autres formes que celle de l’embrigadement ? En ligne : https://journals.openedition.org/edso/18915 Format de la ressource électronique : Texte intégral
in Éducation et socialisation > N° 64 (06/2022)[article] Hannah Arendt, Little Rock et la question de la neutralité scolaire [document électronique] / Michel Fabre, Auteur . - 2022.
Bibliogr.
Langues : Français
in Éducation et socialisation > N° 64 (06/2022)
Mots-clés : Arendt, Hannah (1906-1975) éducation citoyenne inculcation questions socialement vives Résumé : Des circulaires ministérielles en appellent, non plus seulement à une sensibilisation, mais à une véritable "mobilisation de la jeunesse" contre les effets du réchauffement climatique. Ces préconisations posent la question de la neutralité de l’espace scolaire dans le cadre républicain. Pour ne pas s’enliser dans ce type de débat récurrent en France, on propose ici de faire un détour par l’Amérique, avec l’affaire de Little Rock et les analyses que propose Hannah Arendt des prétentions de l’État à initier un processus de déségrégation sociale en obligeant les lycées publics à intégrer les élèves noirs. N’est-ce pas trahir l’essence même de l’éducation que d’embrigader la jeunesse dans des luttes politiques qui ne sont pas de leur ressort ? Et pourtant, les tensions internes à la philosophie politique d’Arendt suggèrent de reposer le problème de la neutralité scolaire d’une manière moins radicale quand ce qui est en jeu est la préservation de la vie, condition nécessaire bien qu’insuffisante de l’éducation. Mais, d’un autre côté, peut-on se contenter de mobiliser les élèves en leur inculquant des "bonnes pratiques" sans les engager dans la réflexion ? Bref, si l’école, en tant qu’institution, doit servir de relais aux politiques publiques, selon quelles modalités spécifiques doit-elle le faire ? La mobilisation de la jeunesse ne doit-elle pas prendre d’autres formes que celle de l’embrigadement ? En ligne : https://journals.openedition.org/edso/18915 Format de la ressource électronique : Texte intégral